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Christian Rebuffat, meilleur ouvrier de France

Rédigé le Vendredi 8 Mai 2015 à 10:16 | Lu 787 fois


Un Bas-Alpin a été promu meilleur ouvrier de France dans la catégorie « maquettes industrielles » lors de la 25e édition du célèbre concours.


À soixante-cinq ans, Christian Rebuffat est le plus âgé des lauréats de ce 25e concours du Meilleur Ouvrier de France. Originaire de La Bouilladisse, fils et petit-fils de mineur, il a tenu avec son épouse l’hôtel Les Marmottes à Seyne-les-Alpes. Puis après un stage d’un an à l’AFPA dans la section électricité industrielle, il intègre la SNCF à Aubagne où il réalisera toute sa carrière au service électricité signalisation.

« Durant cette période, j’ai fabriqué deux ou trois maquettes didactiques pour les services, tels que les caténaires d’exploitation, le transport… », nous confie Christian Rebuffat.

 

L’idée du prestigieux concours

 

C’est arrivé à la retraite que l’idée vient à Christian de passer ce prestigieux concours du Meilleur Ouvrier de France. Il s’inscrit alors au concours en septembre 2013 dans la catégorie « maquettes industrielles », avec, comme sujet personnel, la mise en avant du génie de Léonard de Vinci, à travers le codex que ce dernier avait dessiné en 1480 alors qu’il était embauché par le duc de Sforza pour suivre le chantier de la construction du dôme de la cathédrale de Milan. « Il y avait là des scieurs de long qui préparaient les pièces de bois pour faire le coffrage… Et Léonard s’inspira de ces ouvriers pour imaginer cette scie alternative hydraulique… », nous raconte Christian qui connaît le sujet sur le bout des doigts.


Rigueur et précision

 

Après deux cents heures passées sur l’étude de son dossier, Christian se présente le 7 avril 2014 à l’épreuve qualificative. Quelques semaines plus tard, il reçoit la bonne nouvelle, il pourra continuer le concours et il lui resta alors seulement neuf mois pour réaliser sa maquette. Un planning qui imposait beaucoup de contraintes et d’exigences… (Choix de tous les matériaux, bois de chêne de Bourgogne pour la structure et la charpente, bois de fer et noyer pour la construction de la roue à palettes, du cadre de la scie et du chariot, les métaux pour les pièces mécaniques : fer, bronze, laiton, fonte, plomb. Autres matières pour les murs, la toiture, le canal pour amener l’eau : pierre, argile, polyester…)

 

Après plus de sept cents heures de travail qui ont demandé beaucoup de rigueur et de précision, Christian s’est présenté le 6 mars à la maison des MOF à Lyon pour passer l’épreuve. Christian recevra ensuite un courrier qui récompensera tous ses efforts en devenant lauréat du concours. Il récupéra sa médaille le 16 avril dernier lors d’une invitation à la Sorbonne.

 

Quelques renseignements techniques :

 

La maquette est d’une longueur de cent dix centimètres, quatre-vingts centimètres de large, soixante-dix centimètres de haut, et pèse cinquante kilos. Elle est fonctionnelle, l’eau coule, elle coupe le bois, sur la face avant un écran retransmet les images de l’embiellage qui est dans la partie cachée. Pour couvrir la moitié du toit, il aura fallu pas moins de deux mille huit cent soixante tuiles, et pour faire le soubassement cinq cents briques ont été nécessaires…

 

Infos :

 

Christian Rebuffat sera présent avec sa maquette le 1er mai à l’exposition « À cœur en forêt », qui se tiendra à Sainte-Étienne-les-Orgues, et dont l’entrée est gratuite.




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Sophie GUIOU

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