On connaît bien le rugby à quinze, mais beaucoup moins la variante à sept joueurs. Une discipline qui apporte au rugby une variante avec moins de contacts et plus de vitesse durant des matchs de deux mi-temps de sept minutes. Le rugby à sept a vu passer dans ses rangs des joueurs comme Brice Dulin ou Wesley Fofana, pour ne citer qu’eux. C’est cette déclinaison qui a séduit Mathieu Selmi-Étienne il y a quelque temps. Venant du rugby à quinze et après avoir remporté quelques titres régionaux et nationaux (champion de France cadet, trois fois champion de Provence…), il a découvert la version à sept joueurs qui l’a séduit. Repéré par le sélectionneur de l’équipe nationale des Bleus Sevens, il a été approché pour disputer le plus gros tournoi du Pacifique sud en décembre dernier. Une aubaine pour ce jeune joueur qui pensait justement s’orienter vers cette discipline.
À la découverte de Tahiti
Comme on dit : le malheur des uns fait le bonheur des autres. Ainsi, à la suite des blessures de certains joueurs, Mathieu a pu prendre sa chance lors du Papeete International Sevens et se confronter aux douze meilleures équipes du Pacifique sud et notamment l’équipe de Néo-Zélandais Avatiu Eels Rugby Club, battue 31 à 5 en finale par l’équipe française des Bleus Sevens. Cette dernière remportant alors le gain du tournoi entièrement reversé à l’association pour pallier les gros investissements dont ont bénéficié les joueurs.
Durant cette quinzaine, les membres de l’équipe ont pu découvrir l’île, chaleureusement accueillis par leurs hôtes. Des journées composées d’entraînements et de visite du pays, ce qui a permis de tisser des liens particuliers.
Objectif à sept
Pour Mathieu, sa carrière sportive s’oriente logiquement vers la déclinaison à sept du rugby. À la suite à cette sélection, pistes et opportunités se sont présentées. Mathieu envisage même de s’investir au sein du comité directeur de rugby à sept pour promouvoir la discipline et repérer des joueurs dans le championnat à quinze susceptibles de correspondre au profil recherché.
« Le rugby à sept est une approche du jeu que je préfère, il y a moins de temps de pause, moins de contacts, c’est plus rapide. Après plus de trois ans en club, ce tournoi m’a conforté dans mon choix. Ce sera le rugby à sept ! Je tiens d’ailleurs à remercier le sélectionneur de m’avoir fait confiance et aussi le C.E.A. Cadarache d’avoir accepté de me libérer pour que je puisse partir quinze jours à Tahiti et participer au tournoi », nous confie Mathieu.
L’appel des États-Unis
Quand ça va vite et que c’est spectaculaire, il ne faut pas longtemps pour que les États-Unis s’y intéressent. Dans cette optique de développement, Mathieu a été approché par des responsables américains qui développent le rugby à sept aux États-Unis. Une nouvelle possibilité qui se présente à lui, permettant de coupler travail et sport, tout en améliorant son niveau d’anglais et en vivant une expérience à l’étranger.
Un dilemme que le jeune joueur va devoir trancher, lui qui est actuellement en alternance au C.E.A. Cadarache pour un master 2 de pharmacie (prévention des risques), mais qui sera diplômé dès septembre. En tout cas, souhaitons-lui le meilleur et de briller à nouveau lors des tournois internationaux auxquels il participera prochainement.