Pour que la natation devienne votre point fort

Rédigé le Vendredi 28 Septembre 2018 à 13:30 | Lu 324 fois


Vous avez certainement profité des beaux jours pour reprendre cette discipline aquatique, ou vous l’avez peut-être découverte. L’occasion pour nous de vous donner quelques petits conseils pour gérer au mieux cet effort.


La natation est un sport complet, doux, sans chocs, mais pas sans contraintes physiques. Les nageurs l’ont désormais oublié, mais c’est la respiration qui demande le plus d’effort et surtout un rythme à prendre pour ne pas s’épuiser. On conseille automatiquement, dès l’école de nage, d’adopter une respiration en trois temps (une respiration tous les trois mouvements de bras) pour le crawl par exemple, mais au fur et à mesure de la pratique on constate que ce n’est pas forcément le plus adapté au nageur. Chacun doit alors trouver le rythme qui lui convient, certains en trois temps, ou d’autres en deux temps (une respiration tous les deux mouvements de bras), car la natation est un sport d’endurance et c’est sur les longues distances que ce rythme va faire son effet sans asphyxier vos muscles.

Aïe ! mes épaules
 
« Lorsque vous nagez, votre épaule effectue des mouvements de très grande amplitude. C’est particulièrement vrai pour le crawl, le dos et le papillon. Un mouvement qui aide au développement de la cage thoracique et forme les pectoraux. Peu à peu, votre souplesse articulaire dépasse les normes. Conséquence : la tête de l’humérus, l’os du bras, vient se cogner sur les reliefs osseux de l’omoplate. Les tendons coincent et frottent. Pire encore, en nageant, vous renforcez vos rotateurs internes d’épaule, grand pectoral et grand dorsal. De fait, votre humérus glisse en avant, vos épaules s’enroulent et votre dos se voûte ! Le petit ménisque de l’épaule en forme de bouée est écrasé. Afin de réduire la distension de la membrane articulaire et limiter l’usure des tendons, il est indispensable de renforcer et de mieux coordonner les petits muscles profonds stabilisant l’épaule. Il va falloir apprendre à rééquilibrer tout ça ! »,nous précise un kinésithérapeute. Ceci est un cas « extrême », conséquence d’une pratique intensive, mais il est plus courant de trouver des tendinites de l’épaule, pensez surtout à bien boire, à vous échauffer les épaules à sec (hors de l’eau) avant l’effort et d’étirer vos muscles à la fin de la séance. La pratique de la natation se fait généralement en piscine ou même en lac, ces lieux sont obligatoirement surveillés par des maîtres-nageurs qui ont de l’expérience et qui pourront vous montrer les exercices à pratiquer.

Un bon gainage pour bien nager
 
Pour bien nager, vous devez vous « profiler » tel un dauphin et cela passe par un gainage important des abdominaux, on parle des muscles profonds, ceux qui maintiennent tout en place. Un corps droit et gainé permettra une glisse améliorée et moins d’effort pour les mouvements, vous pourrez alors vous concentrer sur l’appui de vos mains dans l’eau qui, elles, vous permettront d’avancer. Un appui important sur un mouvement mal positionné va juste servir à vous blesser.
 
De l’équilibre
La natation c’est aussi une question d’équilibre, pas comme le surf ou le skateboard, mais votre centre de gravité va remonter pour se placer quasiment au milieu de votre corps (c’est ce qui vous permet de faire la planche, par exemple). Ce point est très important dans la pratique de la natation, car un centre de gravité trop bas va faire « couler » vos jambes vers le fond de l’eau, et là ça devient compliqué pour tirer les deux tiers du corps vers l’avant. Vous devez alors flotter littéralement, vos épaules, votre bassin et vos pieds sont au même niveau, à la surface de l’eau. Pensez également au positionnement de votre tête : si vous regardez vers l’avant, vous allez tirer sur vos cervicales, l’après-séance risque d’être douloureuse, regarder plutôt vers le fond, votre tête est alors dans l’alignement de la colonne vertébrale.

Lu 324 fois
Laurie Gervais