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SPORT ET TATOUAGE

Rédigé le Mercredi 12 Mars 2014 à 16:27 | Lu 1783 fois


Comprendre le tatouage dans le sport, c’est observer depuis un certain temps une recrudescence de motifs chez les sportifs. Pour beaucoup d’entre eux, le fait de porter un tatouage amène à porter une armure psychologique, qui fera de chacun d’entre nous un autre homme au moment de l’effort.


Pour Yannick Le Henaff, sociologue et auteur d’un ouvrage, Tatouages et cicatrices : décors sportifs, on peut trouver des iconographies différentes en fonction des sports pratiqués, mais cela reste du domaine de l’observation et non de la règle.

Ainsi, les sports de glisse sont-ils souvent associés à l’imagerie tribale et polynésienne, tandis que dans les arts martiaux en général, les tatouages guerriers, représentant des lions, des combats ou des signes de violence sont plus présents. Pour autant, il n’y a pas de systématisme : le célèbre requin d’Alain Bernard n’a pas, selon son porteur, de lien direct avec la pratique de la natation, et le papillon de Laure Manaudou n’a pas un sens exclusivement sportif. En revanche, ils en disent long sur leur porteur.

La première raison s’entend d’elle-même : dans des disciplines où le corps est mis en avant et soumis à un contrôle permanent, les physiques s’harmonisent. Pour sortir du lot, la logique veut donc que l’on se fabrique une identité corporelle en dehors du corps lui-même. Le tatouage, dans le sport, devient alors une solution évidente.

La deuxième raison se vérifie souvent : un grand nombre de tatouages de sportifs sont directement liés à des thématiques de virilité ou de compétition. S’afficher avec une tête de lion revient donc à revendiquer son mental de compétiteur. Le tatouage s’intègre alors parfaitement dans une vie de sportif, mais également dans une mentalité générale.

La troisième raison est plus subtile. Sportif ou non, le tatouage marque la personne qui le porte et non sa profession. Dans un milieu du sport toujours plus exposé aux médias, le port d’un tatouage permet aussi de s’affirmer en dehors d’une image publique. C’est d’autant plus pertinent que le tatouage d’aujourd’hui privilégie les symboliques floues, et que chaque tatoué a sa propre interprétation du tatouage qu’il porte. Le tatouage ne serait donc plus lié directement à la pratique du sport, mais au sportif lui-même.


Sport et tatouage : un lien pas si pertinent

Mais au-delà de cette grille de lecture, il faut comprendre que le lien entre tatouage et monde du sport n’est pas explicite. Il est simplement le reflet médiatisé d’une tendance générale de la société qui accepte de plus en plus le tatouage dans ses rangs. Les sportifs n’ont pas été les déclencheurs de cette accélération ; ils l’ont prise en cours de route. Mais leur exposition médiatique permet de lui redonner une nouvelle ampleur.

Quel que soit le motif à arborer, avant toutes choses réfléchissez bien à ce que vous désirez comme ornementation, sachez qu’il sera plus facile de changer de discipline que de changer votre tatouage. Alors, bon sport et bon tatouage…

Peut-on faire des sports après un tatouage ?

Il n’y a pas de contre-indication à la pratique du sport, hormis les activités en milieu aquatique, il faut par contre éviter absolument les frottements et les coups sur la partie tatouée, donc à vous de vous adapter pour continuer à transpirer sans altérer votre motif…

 

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Stéphane HEUGUET

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