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Sport et cerveau – le duo gagnant

Rédigé le Jeudi 10 Juillet 2014 à 10:10 | Lu 304 fois


« J’espère que la routourne va tourner », a déclaré notre Francky Ribéry national une fois. Dédaigner le sport est devenu à la mode. Le sportif est bête, se sert de son corps et non de sa tête, ne cherche qu’à gagner le plus d’argent possible avec le talent physique qu’il a développé, et ne saurait faire preuve de quelque forme d’intelligence que ce soit. Je caricature, mais on n’est pas loin de cette image. Or, sport et intelligence ne devraient pas être opposés. 


Sport et cerveau – le duo gagnant

Nous sommes noyés dans les compétitions sportives. Roland Garros se termine à peine que nous voilà embarqués dans la Coupe du Monde de football, évènement tant attendu par la planète entière et théâtre de polémiques brésiliennes qui devraient nous poser quelques problèmes de conscience. Puis la Ligne Mondiale de Volley-Ball, le Tour de France… Même Michael Schumacher se réveille pour cela !

 

Le sportif est-il si bête ?

 

Admiration et fierté sont deux termes qu’on retrouve régulièrement dès qu’on évoque le sport amateur. Mais côté sport professionnel, c’est un autre son de cloche. Pourquoi le sportif est-il ridiculisé plus souvent qu’à son tour ?

Reprenons l’exemple du football. On aime tant rappeler sans cesse les phrases les plus débiles de Frank Ribéry et consorts, quand il vaudrait mieux se demander quel est l’intérêt d’interviewer des sportifs à la fin d’un match. Le pauvre homme vient de courir l’équivalent d’un semi-marathon et on lui pose une question du style « Etes-vous déçu de votre match ? ». D’une, que voulez-vous qu’il réponde ? De deux, après un effort aussi intense, difficile pour quiconque qui a du mal à reprendre son souffle de donner l’exemple en termes de vocabulaire et de « routournures » de phrases… 

Quant au salaire de ces messieurs, pourquoi ramener systématiquement la critique au lien avec le sport et à cette phrase : « Payé des millions pour taper dans un ballon, c’est n’importe quoi ! ». Car si le football ne peut se résumer à « taper dans un ballon », aucun métier ne mérite qu’on soit payé des millions de toute façon.

 

Le sport se nourrit d’intelligence

 

Capacité d’adaptation, stratégie, vision du jeu, vitesse d’analyse, connaissance de soi, déploiement d’une tactique en équipe, concentration extrême… ces qualités permettent au joueur, à l’athlète, de se dépasser et de ne pas compter que sur ses capacités physiques.

 

« Les sportifs de haut niveau sont en permanence en train de s’adapter : à l’entraînement, en compétition, à la vie en général. C’est être intelligent qu’être capable d’apprendre et de s’adapter en permanence. », nous dit Meriem Salmi, psychologue clinicienne à l’Institut national du sport.

Il faut retenir qu’il y a une certaine logique d’élite, sportive à la base, mais qui nécessite d’exclure tout comportement idiot. Car la moindre erreur est fatale à ce niveau. D’ailleurs, une étude suédoise aurait montré en début d’année que les footballeurs sont plus intelligents que la moyenne !

 

Le cerveau aime l’effort physique

 

Le sport irrigue le cerveau, le stimule et développe des parties cérébrales qui ne seraient pas aussi sollicitées autrement. Autrement dit, il le muscle. Il permettrait également de booster la mémoire, même si seul un effort intense et bien ciblé dans le temps est efficace en la matière.

L’impact sur le « moral » et la santé est également prouvé. Non seulement le sport a des effets « morphines », amenant avec lui une sensation de bonheur et de puissance, mais il permet aussi de vaincre l’angoisse et certaines frayeurs par la production d’endorphines. Finalement, ne prenez plus d’antidépresseurs (et nous sommes les champions en France) mais chaussez des baskets !

Par ailleurs, certains médecins demandent à ce que l’activité sportive puisse être prescrite sur ordonnance car elle serait un complément de traitements médicaux selon les maladies. Une activité sportive raisonnée, cela va sans dire.

 

 

Montrer l’intelligence du sport en littérature

 

« En ce qui me concerne, la plupart des techniques dont je me sers comme romancier proviennent de ce que j’ai appris en courant chaque matin » (Haruki Murakami dans Autoportrait de l’auteur en coureur de fond).

C’est LA question qui m’intéresse puisque je suis à fond dans le sport et dans l’écriture. Ainsi, non seulement des écrivains passionnés de sport ont réussi à la sublimer et à mettre en exergue son caractère intelligent, mais ils jouent également sur l’idée que l’écriture, à sa manière, est un sport à part entière. Jérome Jaryn, romancier américain né dans les années 30, et grand amateur de ping-pong, disait : « je coupe mes phrases comme je coupe mes balles ». Et plus récemment, pour ceux qui ont vu le film De Rouilles et d’os, la nouvelle qui a été adaptée a été écrite par un canadien adepte de boxe.

 

Finalement, écrivains et sportifs, même combat, avec comme objectif ultime l’accomplissement de soi et/ou la reconnaissance du public. Reste à prouver l’intelligence du supporter désormais…


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Hélène Ladier

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